Sommaire du journal N°110 - Janvier/Février 2011

Chers lecteurs,

Royan vient d'obtenir le label Ville d'art et d'histoire. C'est une juste récompense, après dix-huit mois d'instruction du dossier, et la confirmation que les Royannais acceptent enfin leur patrimoine qu'ils n'arrivaient pas à s'approprier ni à aimer. Il faut rappeler que le casino, œuvre majeure de la reconstruction par l'architecte en chef de Royan, Claude Ferret, a été détruit par la municipalité Lipkowski en 1984, au prétexte qu'il fallait y faire des travaux et parce qu'on souhaitait construire à la place un immeuble d'une soixantaine de mètres de hauteur ! Projet funeste, vite mis aux oubliettes. «Quand mon père a appris la destruction du casino, a raconté son fils Pierre, lui-même architecte, à l'historien de Royan Guy Binot, pour la première fois de ma vie, à 35 ans, j'ai vu mon père pleurer.» Le ministre de la Culture de l'époque, Jack Lang, avait pourtant demandé son classement comme monument historique, ce qui le sauvegardait à jamais. La poste avait été défigurée en 1982 et en 1986, deux ans après le casino, on détruisait le portique du front de mer qui était un des lieux de promenade favoris des Royannais et des touristes... Et même plus récemment, en 2004, quand la Direction régionale des affaires culturelles a proposé le palais des congrès à l'Inventaire supplémentaire des monuments historiques, la municipalité Le Gueut a refusé l'inscription car elle craignait de ne plus être libre de faire des travaux comme elle l'entendait, travaux qui n'ont d'ailleurs pas eu lieu. Heureusement la proposition de la DRAC est toujours valable et la municipalité actuelle va l'accepter.
On est donc aujourd'hui, semble-t-il, sorti des errements du passé. N'oublions pas que si la France est la première destination mondiale touristique – avec quelque 70 millions de touristes qui rapportent une quarantaine de milliards d'euros à l'économie nationale –, elle le doit, en premier lieu, à son patrimoine. Le sauvegarder et l'entretenir n'est pas seulement une question d'attachement culturel ou sentimental, c'est une priorité économique.
C'est pourquoi on ne peut que se réjouir – en cette année où l'on va fêter le quatre centième anniversaire du phare de Cordouan, inscrit aux monuments historiques en même temps que Notre-Dame de Paris en 1862 – que la commission régionale du patrimoine et des sites vienne de proposer le classement du phare de Vallières à Saint-Georges, et l'inscription du phare de la Coubre et du phare de Tête-Nègre à Saint-Palais.

Permettez-moi de vous souhaiter, au nom de toute notre équipe, une bonne année 2011.

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