Sommaire du journal N°140 - Février/Mars 2016

Chers lecteurs,

Guy Binot s’est éteint le 4 janvier dernier dans sa quatre-vingt-dixième année. Royan lui devra beaucoup. Après une longue carrière dans l’industrie où il sera notamment ingénieur commercial international chez Michelin, il avait, à la retraite, consacré une large partie de son temps à sa passion pour l’histoire. Et précisément pour l’histoire de Royan dont il était originaire. On lui doit une Histoire de Royan et de la presqu’île d’Arvert, un ouvrage sur Pierre Dugua de Monts, gentilhomme royannais, premier colonisateur du Canada, Royan port de mer, etc.

Ce que nous retiendrons particulièrement dans les travaux de Guy Binot, ce sont les recherches qu’il avait faites en allant consulter les archives militaires secrètes américaines, britanniques et françaises – aujourd’hui ouvertes au public – pour découvrir la vérité sur le bombardement de Royan le 5 janvier 1945. Une vérité longtemps ignorée des Royannais qui s’étaient contentés de clouer au pilori le seul général de Larminat, commandant le détachement d’armée de l’Atlantique. La vérité est plus complexe et cela a été tout le mérite de Guy Binot de détailler l’enchaînemet des faits – erreurs, approximations, carence administrative, etc. – qui ont abouti, le 5 janvier au matin, au déferlement inouï de 217 quadrimoteurs et 124 bombardiers qui, en deux vagues successives, déverseront 27 bombes incendiaires, 1 500 tonnes de bombes explosives sur la ville qui coûteront la vie à 442 Royannais... et à 42 Allemands sur les 5 000 soldats retranchés sur la Pointe de Grave et la Coubre à quelques kilomètres de la ville. Une effroyable erreur...

Guy Binot nous avait confié les résultats de son enquête que nous avons publiée dans notre numéro 14 pour le 50e anniversaire, dans nos numéros 49, 50 et 51, complétés par quelques précisions supplémentaires dans notre numéro 74 pour le 60e anniversaire.

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Claude Fouchier