La Côte de Beauté - N°180 - Octobre/Novembre 2022

À partir de 2024, les biodéchets devront être valorisés

La Communauté d’agglomération Royan Atlantique va s’adapter à cette nouvelle obligation en réorganisant la collecte et le traitement des déchets.

Que deviennent nos biodéchets ? Nos épluchures de légumes, nos fruits trop mûrs, nos coquilles d’œufs et autres reliefs de repas non consommés… Aurélie, 45 ans, « sensible à l’écoresponsabilité », produit son propre compost. « Mais c’est plus facile, j’habite à la campagne. » Son alter ego urbain, a fortiori s’il habite en appartement, n’aura pas la même facilité à valoriser.

À partir du 1er janvier 2024, la gestion de ces biodéchets deviendra un enjeu spécifique pour les intercommunalités, compétentes en matière de collecte, de traitement et de valorisation des déchets. Les déchets d’origine organique représentent un tiers du volume de déchets jetés par les ménages dans la poubelle des déchets non valorisables.

« Un déchet a un coût »

Pour être à l’heure à ce nouveau rendez-vous, la Communauté d’agglomération Royan Atlantique (CARA) arrêtera cet automne les nouvelles orientations en la matière. Le vice-président en charge du dossier, le maire de Médis Éric Renoux, y voit « une opportunité plus qu’une contrainte technique ou financière ». « Nous allons profiter de cette nouvelle obligation pour mettre en place une organisation complètement différente de notre service collecte et de traitement. Les biodéchets représentent un enjeu qui dépasse d’ailleurs le seul cadre des déchets. Le sujet est transversal, il interroge aussi nos modes de consommation, individuellement. »

Au sein des collectivités, le constat a valeur de maxime : « Un déchet est un coût. » A contrario, reprend Éric Renoux, « le déchet qui ne coûte est celui qu’on ne produit pas. L’un des axes de notre nouvelle stratégie sera justement d’inciter à la réduction de la production de déchets. Cette stratégie, nous l’élaborons d’ailleurs à l’échelle d’un mandat, au moins, pour avoir une meilleure visibilité sur l’organisation du service. » Et sur son coût. Car tout déchet “valorisé” sera un déchet de moins à incinérer, la solution ultime, pour laquelle la collectivité, donc le contribuable, paie, in fine.

« Optimiser n’est pas réduire »

Parmi les mesures que prendra la CARA à l’avenir, le probable arrêt, à court terme, de la collecte en porte-à-porte des déchets verts, la création de points d’apport volontaire, au moins en zones urbanisées, la fourniture de composteurs individuels. La Communauté d’agglomération s’appuiera peut-être aussi sur des initiatives d’autres acteurs. La régie de territoire Trajectoire, entreprise d’insertion par l’emploi, qui pratique notamment le maraîchage, a le projet d’investir dans son propre composteur, capable de traiter des volumes extérieurs à sa propre production de déchets organiques.

La question crispe toujours l’habitant-contribuable, vite irrité par l’arrêt d’un service tel qu’une collecte au pied de son immeuble ou de sa maison. Éric Renoux anticipe : « Optimiser ne signifie pas supprimer des services », tente de rassurer le vice-président de la CARA en charge des déchets, qui précise qu’au regard des calendriers serrés « la nouvelle organisation du service des déchets ne sera pas effective dès le 1er janvier 2024 ».


Une application pour faciliter le tri 

Tous les services proposés par la CARA en matière de déchets sont désormais consultables via l’application mobile Montri. Une carte y répertorie notamment tous les points d’apport volontaire pour faciliter le tri des déchets ne bénéficiant pas d’une collecte en porte-à-porte. Afin d’améliorer la performance du tri sur le territoire, il est désormais possible de scanner le code-barres d’un emballage ou d’utiliser le moteur de recherche pour trouver rapidement la bonne consigne de tri.

 

 

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