CARA : Non au départ de Saint-Romain
Dans le cadre du projet de Schéma départemental de coopération intercommunale, la préfecture a présenté sa nouvelle carte aux élus du pays Royannais. Dans le cadre, en effet, de la loi NOTRe, de nouveaux critères apparaissant pour les communautés de communes. Ainsi, elles doivent avoir au minimum 15 000 habitants. Près du pays Royannais, la communauté d’agglomération de Gémozac n’atteignant pas ce minimum de population doit être restructurée. La préfecture a donc proposé un nouveau périmètre pour la communauté d’agglomération de Gémozac qui a des répercussions sur plusieurs agglomérations. Elle a ainsi demandé aux élus de se prononcer sur le retrait de la commune de Saint-Romain-de-Benêt du périmètre intercommunal de la communauté d’agglomération Royan Atlantique (CARA) et donc sur la fusion entre la communauté de communes du canton de Gémozac et de la Saintonge Viticole et la communauté de communes Charente-Arnoult-Cœur de Saintonge, en ce qu’elle utilise la commune de Saint-Romain-de-Benêt comme trait d’union territorial. Interrogés sur cette question, les élus communautaires ont dit tout le mal qu’ils pensaient de ce projet. Comme l’a résumé Jean-Pierre Tallieu, président de la CARA : «On ne va pas lâcher Saint-Romain-de Benêt, le préfet pourra toujours imposer les choses mais sans l’accord de l’ensemble des élus c’est moins facile.» Et les raisons pour conserver cette commune dans le giron rayonnais ne manquent pas. Tout d’abord, les élus communautaires refusent de changer le périmètre de la CARA, car il est bien équilibré avec trois secteurs déterminés, chaque commune a trouvé sa place. Saint-Romain-de-Benêt a intégré la CARA, en janvier 2013, et cette dernière travaille actuellement sur l’amélioration de son assainissement et l’a intégrée dans ses nombreux programmes d’aménagements. Les élus estiment que ce long processus d’intégration va être mis à mal. De plus, pour eux, le bassin de vie de cette commune n’est pas du tout respecté. Son bassin de vie est Saujon, lui-même intégré à la communauté d’agglomération de Royan Atlantique. Pour les élus, c’est le scénario le plus improbable et le plus contestable qui a été proposé, c’est-à-dire la construction d’une nouvelle intercommunalité qui répondrait au seuil démographique et au critère de densité mais sans remplir aucune des conditions nécessaires à un aménagement respectueux des habitants et des territoires, des modes de vie, des pratiques de déplacements. La décision sera prise le 30 mars 2016.
Juin/Juillet 2024
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