Entretien avec Dominique Bussereau – « Donner envie aux résidents secondaires de venir le plus souvent possible »
Version intégrale de l'entretien avec Dominique Bussereau
Ses prises de parole et de position sont toujours scrutées de très près dans la Côte de Beauté. Là où il a commencé sa carrière politique en 1983, comme adjoint au maire de Royan puis maire de Saint-Georges-de-Didonne ou encore député. La desserte ferroviaire de Royan, sa vision du tourisme local et des projets du territoire, son regard sur les prochaines municipales et son avenir... Dominique Bussereau s’est longuement confié à notre journal cet automne. Entretien avec l’ancien ministre et actuel président du Conseil départemental de la Charente-Maritime.
La Côte de Beauté – Vous êtes, depuis plus de 20 ans, en première ligne du combat pour l’arrivée du TGV à Royan, sans cesse repoussée. Où en est le dossier à l’aube de l’année 2020 ?
Dominique Bussereau – La voie Saintes-Royan est maintenant neuve. La prochaine étape, c’est l’électrification (de la ligne Angoulême-Cognac-Saintes-Royan, NDLR) mais elle est toujours retardée parce que l’Etat n’a pas les crédits nécessaires. Il a pris 4-5 ans de retard sur les phases préliminaires, l’une d’elles étant la modernisation de la signalisation entre Angoulême et Saintes. Mais tous les aménagements menés actuellement sont compatibles et permettent l’électrification.
Qui dit électrification dit assurément TGV ?
Dit d’abord que les TER pourront circuler sous caténaires. Ils seront, par nature, moins bruyants et moins polluants. Il faudra négocier avec la SNCF à ce moment-là. Comme la liaison ne dégagera pas une rentabilité extraordinaire, il faudra négocier une desserte sur le modèle des Sables-d’Olonne, de La Baule ou d’Arcachon. Une desserte correspondant à des périodes de pointes, de week-ends, de vacances.
« Le TGV à Royan ? il n’y a pas de raison que l’on n’aboutisse pas. [...] S’il y a une volonté des élus. »
Vous y croyez encore, au fond de vous ?
Cela s’est fait partout ailleurs ! Il faut que les élus se secouent un peu. Je tire à hue et à dia. Il y a eu parfois des scepticismes, des défaitismes. Moi, je continuerai d’appuyer naturellement par mes propres réseaux mais il faudra que quelqu’un porte ce dossier fortement. Le Département s’est mobilisé. Madame Royal (Ségolène Royal, ancienne présidente de la Région Poitou-Charentes, NDLR) porte la responsabilité de 10 ans de retard puisqu’elle a enterré ce dossier au niveau de la Région. La nouvelle Région n’est pas enthousiaste mais nous suit courtoisement. Donc il n’y a pas de raison que l’on n’aboutisse pas. En tout cas, les différentes étapes préalables ont été réalisées.
Quel horizon pour cette électrification ?
C’est impossible de le dire aujourd’hui. Le contrat de plan Etat-Région devait s’achever en 2020, l’Etat le poursuit de deux ans en 2019. Le prochain sera 2021-2025. Donc, dans le prochain contrat de plan, s’il y a une volonté des élus. J’ai porté ce dossier contre vents et marées, y compris contre mon propre ministère quand j’étais ministre, et contre la Région Poitou-Charentes de Mme Royal. Il faudra qu’il y ait unanimité entre la future majorité départementale, la Région, la future CARA (Communauté d’agglomération Royan Atlantique) et les maires des communes concernées. En particulier Royan et Saujon.
Qu’apporterait réellement le TGV à la Côte de Beauté, outre la facilitation des déplacements ?
Cela peut apporter une clientèle qui ne vient pas, car elle craint les ruptures de charge : des personnes âgées, personnes avec enfants, qui n’utilisent pas le train parce qu’elles ont peur des souterrains, des bagages, etc. Cela peut faciliter le tourisme le week-end, avec le confort d’une liaison sans arrêt. Quand le TGV a été ouvert jusqu’à Strasbourg, Nancy et Metz ont immédiatement pris un tourisme de week-end qui n’existait pas. C’est aussi une question d’image. Royan est la seule des villes de la Côte Atlantique qui ne l’a pas. Le fait d’avoir de bonnes dessertes, ça peut donner des idées. Faire des séjours plus longs sur la Côte de Beauté.
Que pensez-vous du virage touristique entrepris par l’office de tourisme communautaire (OTC) et son président Elie de Foucauld (CB n°157 et 162), qui prône notamment l’abandon du « tourisme de masse » pour donner un second souffle à l’offre touristique ?
Tourisme de masse ? Ce n’est pas des grandes masses. Le fait de dire : « Il vaut mieux que l’on soit un marché restreint, un marché de niches, etc. », c’est un langage que je ne comprends pas très bien. Dire aussi : « C’est la rareté qui nous préserve », je trouve ça un peu osé. Le seul langage à tenir, c’est l’amélioration de la qualité. On était handicapé par un Palais des congrès de Royan resté dans son jus des années 1970. On n’a malheureusement pas un hôtel de chaîne à part un petit hôtel à Vaux. C’est également un handicap de ne pas retrouver ici des enseignes auxquelles les clients sont habitués. On n’a pas assez de restaurants étoilés. Plutôt que de parler de tourisme de niches, le premier effort, c’est d’améliorer la qualité.
« Quand j’observe le calendrier des activités de Châtelaillon et celui de l’agglomération royannaise, il est très nettement en faveur de Châtelaillon ! »
La qualité fait quand même bien partie du langage de l’OTC.
Mais enfin la qualité, outre rester sur cette clientèle familiale de toutes catégories sociales, c’est aussi quand même essayer d’attirer des touristes qui ne viennent pas forcément. Je pense aux touristes allemands, russes, chinois. Si l’on veut faire venir des touristes chinois par exemple, il faut que, dans les bijouteries royannaises, il y ait des corners avec un certain nombre de marques mondiales. Il faut tirer vers le haut, avoir une clientèle à plus fort pouvoir d’achat. Ce qui ne veut pas dire que les autres ne sont pas les bienvenues. Il faut aussi créer des événements, plus nombreux.
A quoi pensez-vous ?
On voit bien le fantastique pouvoir d’attraction du Violon sur le Sable. Mais quand j’observe le calendrier des activités de Châtelaillon et celui de l’agglomération royannaise, il est très nettement en faveur de Châtelaillon ! Il faut plus d’événements en avant-saison, entre Pâques et l’été.
De quelles envergures ?
De toutes envergures. Avoir deux événements semblables au Violon dans l’été, un en juillet et en août, ne me semblerait pas idiot. C’est pour cela que j’ai beaucoup poussé pour la venue du Tour de France l’année prochaine (lire par ailleurs), dans les premiers jours de juillet, au moment où nos concitoyens prennent leur décision de vacances. Je pense aussi qu’il faut avoir une communication, et là votre journal joue un rôle très important vis-à-vis des résidents secondaires pour leur donner envie de venir le plus souvent possible, en les attirant par des événements et des annonces. A Saint-Georges, 80% des habitations sont des résidences secondaires. Il faut que les fermetures de magasins soient moins nombreuses. Cela donne des images de centres-villes un peu tristes, certains jours de l’année.
Vous avez longtemps porté le projet d’arrivée de croisiéristes sur la Côte de Beauté. La destination Royan figure désormais au catalogue d’une compagnie pour 2020 (CB n°160). Une seconde est intéressée. C’est une aubaine pour le territoire ?
Je suis très content. J’ai lancé l’idée. Elle a été reprise de volée et bien. Les bateaux s’arrêtaient jusqu’alors à hauteur de Blaye et de Pauillac, ils vont maintenant pouvoir bénéficier des falaises de Meschers, de la pointe de Suzac… Ça rend les croisières plus longues et plus intéressantes. Le croisiériste utilise ses temps d’arrêt pour faire du shopping et se faire un bistrot. Ça permet une fréquentation commerciale dans Royan et peut-être des excursions vers Brouage, vers Talmont, vers l’Éguille et Mornac. Il y a plein de possibilités.
Une étude économique est envisagée concernant la mise en place d’une navette fluviale entre Royan et Bordeaux (CB n°159). Cette liaison maritime vous paraît-elle crédible ?
C’est une bonne idée mais je suis un peu sceptique sur la rentabilité d’un tel projet, s’il y a peu de monde. Je demande à voir. Tant mieux si ça se fait. La CARA et Jean-Pierre Tallieu (son président, NDLR) ont raison de pousser ce projet. Arriver du cœur de Royan au cœur de Bordeaux et éviter deux heures d’embouteillages sur la rocade, c’est évidemment très utile et très important.
Parmi les grands projets actuels du territoire, il y a aussi l’extension du port-chenal de l’Atelier à La Tremblade. Les travaux ont commencé et le Conseil départemental de la Charente-Maritime, que vous présidez, finance pour moitié ce chantier à 11 M€. Que pensez-vous de ce futur port en centre-ville ?
C’est un projet génial. Cette grande place Faure-Marchand, hormis lorsqu’elle accueillait il y a quelques années encore les marchés ou le salon ostréicole, n’était pas la plus belle. Donc mettre un port au cœur de la ville – il y a déjà beaucoup de commerces, de restaurants, de cafés à proximité du chenal – ça va donner un charme et des atouts supplémentaires à La Tremblade. Le Département va prolonger la ligne de chemin de fer touristique pour que les voyageurs arrivant avec le Train des Mouettes puissent voir le paysage portuaire. C’est vraiment un superbe projet qui modifie le visage d’une ville. En créant un port en ville à Rochefort, on a créé un nouveau quartier très agréable. Quand on a piétonnisé le centre de Saint-Georges, cela a changé la donne. Il faut des projets qui marquent les esprits.
« Vous aurez peut-être, parmi les râleurs à la Tremblade, les premiers acheteurs d’anneaux dans le port ! »
Celui-ci suscite aussi la fronde de certains habitants et commerçants. Et notamment d’un collectif qui envisageait un recours.
Quand on investit, il y a toujours des gens qui préfèrent que l’on ne fasse rien. C’est la démocratie. Tout projet a des partisans, des adversaires, des sceptiques. Moi, je fais toujours partie du clan de ceux qui avancent et pas de ceux qui sont pour le statu quo et la régression. Quand j’ai fait le centre-ville à Saint-Georges, on m’a dit que je l’avais tué. Une fois qu’il a été piétonnier, les commerçants qui m’avaient critiqué à l’époque m’ont demandé de faire que la zone piétonne soit beaucoup plus longue dans l’année. Donc vous aurez peut-être, parmi les râleurs à La Tremblade, les premiers acheteurs d’anneaux dans le port !
Le projet de rénovation du Front de mer de Royan (CB n°168), vitrine de la Côte de Beauté, vous...
[Il coupe] Fondamental ! Je suis très heureux que Patrick Marengo et son équipe aient la volonté de le moderniser. Tout ce qui sera fait pour remettre Royan dans l’état de beauté de la fin de la reconstruction, ça va dans le bon sens. On ne reconstruira malheureusement ni le portique, ni le casino. Cela a été des erreurs fondamentales de les détruire, j’ai voté contre d’ailleurs à l’époque au conseil municipal de Royan, seul. Je me souviens des passages à Royan quand j’avais 12-13 ans, j’avais l’impression d’être dans une ville futuriste.
Quand on voit les photos des Galeries Botton, c’était absolument magnifique d’un point de vue architectural. Aujourd’hui, c’est complètement envahi, détruit… La même exigence de qualité s’applique aussi à Saint-Georges, à Vaux, à Saint-Palais, dans l’aménagement urbain. La rénovation du front de mer de Saint-Georges, que le Département a mené avec la ville, est un bon exemple de ce que l’on peut faire pour améliorer l’existant et le rendre plus attractif.
« Il faut remettre la ville de Royan dans l’état de l’architecture moderne inspirée de l’école brésilienne de la fin des années 1960 »
Quid du devenir du baladoir et des « arcades », à vos yeux ?
Toutes ces avancées sont laides. Il faut remettre la ville dans l’état de l’architecture moderne inspirée de l’école brésilienne de la fin des années 1960. Je suis allé à Brasilia, on a l’impression d’être à Royan. Mais il n’y a pas les ballons en plastique et les épuisettes...
Certains commerçants ont déjà fait part de leurs réticences au changement. Par peur de ne pouvoir exploiter, par exemple, leur restaurant à l’année s’il n’est plus abrité. Ou de voir leur chiffre d’affaires diminuer pendant les travaux.
Sans changement, on régresse. Je pense que l’agglomération royannaise a aujourd’hui des atouts nouveaux qui sont le fait qu’elle ait su maintenir un certain équilibre de fréquentation. Ce qui n’est pas le cas parfois dans des zones plus chargées en Charente-Maritime. Je pense à l’île de Ré. Il n’y a pas de raison que le développement démographique et le développement touristique soient ralentis.
Le dossier de notre rédaction consacré à l’hémorragie de médecins généralistes sur la Côte de Beauté (CB n°162) dresse une situation de plus en plus tendue et dramatique. Le Conseil départemental peut-il accentuer ses actions pour lutter contre la désertification médicale ?
Le Département, jusqu’à présent, se préoccupait plutôt des zones rurales. Nous avons passé des accords avec les universités de Limoges, de Poitiers et de Bordeaux pour rémunérer, dans les deux dernières années de formation, les futurs médecins contre un engagement de venir ensuite pendant cinq ans en Charente-Maritime. Nous participons également au financement de maisons médicales. Mais nous allons changer de braquet. Le problème devient prégnant. J’ai demandé à la vice-présidente du Département Corinne Imbert, parce qu’elle connaît bien ce sujet en tant que sénatrice, de nous faire des propositions, avant le printemps, pour arriver à de nouvelles méthodes. Je ne peux pas encore vous donner le contenu. Mais elles seront fortes et puissantes, parce que l’on ne peut pas rester dans cet état. Le Département va prendre ses responsabilités en ce qui concerne le secteur privé.
Parlons de vous et de votre avenir, désormais. Vous avez, depuis longtemps, annoncé ne pas vouloir briguer de nouveau mandat de conseiller départemental (élu sur le canton de Royan-Est). Vous laisserez donc votre fauteuil de président en mars 2021. Pour quelles raisons ?
1983-2021, ça fera 38 ans de vie politique. J’estime qu’il est temps de céder la place à des élus plus nouveaux. Je ne veux pas être élu avec l’âge « 7 ». Je suis né en 1952. Si Dieu me prête vie, j’aurai donc 70 ans en 2022. C’est différent pour ceux qui se lancent dans la vie publique après une vie professionnelle. Eux, ils sont nouveaux. Mais je pense qu’il faut, à un moment, laisser arriver des idées nouvelles avec des personnes nouvelles.
« Je serai toujours attentif à ce qu’il se passera. J’ai la chance d’avoir des réseaux importants au niveau national que je mettrai, si cela m’est demandé, au service des futurs élus du secteur et du département. »
La politique sera donc définitivement derrière vous ?
Oui. Mais l’engagement public, il reste. Ce n’est pas parce que l’on n’est plus élu que l’on ne s’intéresse pas à sa ville, son agglomération, son département. J’habite Saint-Georges. Donc je serai toujours attentif à ce qu’il se passera. J’ai la chance d’avoir des réseaux importants au niveau national que je mettrai, si cela m’est demandé, au service des futurs élus du secteur et du département. Je continuerai à m’exprimer par les réseaux sociaux, par voie de presse si je l’estime utile, sur les sujets qui me tiennent à cœur. Je poursuivrai mes activités d’enseignement, celles de participation à des conseils d’administration et de surveillance, mes activités de conseil. Je rajouterai à cela, certainement, des actions de bénévolat, dans des domaines qui me passionnent. Je ne suis pas contre donner un coup de main à l’association Hermione, aux Trains des Mouettes.
« Saint-Georges fait partie de mon ADN. Mais on ne fait jamais une deuxième fois ce que l’on a fait »
N’avez-vous jamais songé à revenir sur la Côte de Beauté pour y exercer des mandats plus locaux, comme par le passé ?
Non ! Il ne faut jamais refaire ce que l’on a fait. On est moins bon que la première fois. Moins imaginatif, plus dans la routine. J’ai été très heureux d’être maire de Saint-Georges pendant 13 ans puis de siéger 7 ans au conseil municipal. Je suis très attaché à Saint-Georges, j’ai ma maison, mes racines, beaucoup d’amis. Les tombes familiales sont ici. Saint-Georges fait partie de mon ADN. Mais on ne fait jamais une deuxième fois ce que l’on a fait.
Quel regard portez-vous sur les prochaines élections municipales, en mars 2020 ?
Je pense qu’elles seront plus dépolitisées que jamais. Les deux grands partis traditionnels de la Ve République, LR et le PS, sont des partis abimés et meurtris, pas remis encore de leurs défaites successives. En Marche, à mes yeux, souffre d’une organisation artisanale donc je ne considère pas qu’il soit en meilleur état. Ce manque d’appétence pour les grands partis politiques – je ne parle pas du Rassemblement national que je combats et qui malheureusement est toujours présent – fait que les listes ne seront pas politiquement marquées. Et c’est tant mieux. Tous les candidats ont intérêt à rassembler très largement.
« J’apporterai le soutien à ceux qui le souhaiteront, si ça correspond à mes convictions pour le territoire »
Apportez-vous des soutiens publics à certains ?
Pour l’instant, à Patrick Marengo (maire de Royan, NDLR). J’en ferai certainement d’autres au fil des semaines. Claude Baudin à Saint-Palais, bien sûr. Fabienne Labarrière, qui est ma collègue au Conseil départemental, se représente avec lui. J’attends de savoir comment les choses s’organisent à Vaux, à Saint-Georges et ailleurs. Mais j’apporterai le soutien à ceux qui le souhaiteront, si ça correspond à mes convictions pour le territoire.
Quelles sont vos relations avec Jean-Marc Bouffard qui, en 2013, a accédé au fauteuil de maire de Saint-Georges-de-Didonne en battant l’équipe que vous souteniez ?
Elles sont cordiales. Il me sollicite sur des dossiers qui concernent le Département. Quand certains citoyens saint-georgeais me font part de certaines remarques, je lui transmets. Après, c’est à lui de faire ou ne pas faire. Les relations sont tout à fait agréables.
Pourriez-vous le soutenir en 2020 ?
Je m’exprimerai sur les élections municipales à Saint-Georges le jour venu. Et le jour n’est pas venu. On ne connaît pas les listes en présence.
Globalement, vous attendez-vous à un renouvellement important des élus du territoire ?
Il y a toujours un renouvellement. Aux municipales, on n’est jamais élu sur son bilan, on est élu sur son projet. Si on a un bon bilan, ça aide. C’est le projet, le renouvellement, les idées. Il faut aussi porter un projet d’Agglomération. L’élection intercommunale est aussi importante que les municipales. Il faut, en menant campagne, être très attentif aux candidats que l’on positionne pour aller à la CARA.
Le président de la CARA doit-il être absolument le maire de la ville-centre, à savoir Royan, pour fonctionner au mieux ?
Cela peut se faire ou ne pas se faire. Récemment, ce n’était pas le cas. Je n’ai pas d’idée en la matière. Il ne faut pas qu’ils soient en opposition. Je déplore la situation à Saintes où les relations à l’Agglo et à la ville ne sont pas bonnes. C’est à exclure.
C’est aussi parfois tendu, ici.
Même la ville-centre, quand son maire est président de l’Agglo, ça n’empêche pas que les élus de la ville-centre ne sont parfois pas à l’aise. J’ai connu ça à l’époque de Philippe Most, de Jean de Lipkowski. C’est aux élus de choisir, je n’ai pas de plan. En tout cas, je félicite Jean-Pierre Tallieu d’avoir su maintenir l’unité de la CARA pendant toute cette période et d’avoir avancé sur un certain nombre de dossiers.