Saint-Georges-de-Didonne - N°158 - Février/Mars 2019

La commune se positionne pour la future salle de spectacle

En concurrence avec Vaux-sur-Mer pour accueillir la grande salle de spectacle du Pays royannais, Saint-Georges-de-Didonne ne veut plus «perdre de temps» dans ce dossier. La commune lorgne sur 2,2 hectares de foncier et tente de convaincre la Communauté d’agglomération, porteuse du projet, d’investir le long de la rocade.

«Il faut une très grande surface, mais on ne trouve pas le foncier», nous confiait Jean-Pierre Tallieu, le président de la Communauté d’agglomération Royan Atlantique (CARA), dans le précédent numéro de la Côte de Beauté (CB n° 157). Son vœu est peut-être en passe d’être exaucé en cette nouvelle année. Ce projet de salle de spectacle intercommunale, discuté depuis des années mais toujours au point mort, la municipalité de Saint-Georges-de-Didonne aimerait en être le fer de lance. Et espère que 2019 sera décisif dans le choix du site destiné à accueillir la structure. 

En face de l’aire d’accueil des gens du voyage 

En réalité, le maire saint-georgeais s’active depuis des mois, en coulisses. Et, cette année, il espère porter le coup de grâce. Celui qui ferait, enfin, avancer un projet qui ne va pas tarder à devenir un serpent de mer, si les choses n’évoluent pas. «La commune a déjà acheté 6 000 m² de terrain, près du rond-point qui dessert la route de Bordeaux, explique Jean-Marc Bouffard. Mais là, nous avons l’opportunité d’acquérir 2,2 hectares, au même endroit.» Cet emplacement, le président de la CARA en a déjà eu vent. L’élu a même été invité, ces dernières semaines, à venir sur place pour étudier la faisabilité du projet. Et l’éventuelle acquisition de ces parcelles, estimées à 300 000 €.

Le problème de foncier a beau être résolu dans ce cas précis, ce qui coince, de l’aveu même de Jean-Pierre Tallieu, c’est la présence, de l’autre côté de la rocade, de l’aire d’accueil permanente des gens du voyage. Le patron de la communauté d’agglomération craint, en l’état, un impact négatif sur la fréquentation de la future salle de spectacle. Un faux problème pour Jean-Marc Bouffard : «Les caravanes sont visibles, mais il suffit simplement d’aménager une haie paysagère... J’ai la conviction que c’est l’endroit idéal. Est-ce qu’on peut trouver mieux que là ? Non !»

«La salle de spectacle pourrait ouvrir dès 2022»

Pour convaincre la CARA, le maire saint-georgeais met en avant la «centralité» géographique du lieu : «La route de Bordeaux balaye toutes les communes du sud du Pays royannais. Et si vous venez de La Tremblade, il ne faut pas faire beaucoup plus de route pour aller à Saint-Georges qu’à Vaux.» Jean-Marc Bouffard se sait en concurrence, saine, avec la commune de Vaux-sur-Mer dans ce dossier. Egalement très intéressée pour accueillir le futur équipement culturel, la municipalité voisine revendique justement un côté davantage central, par rapport à l’ensemble des communes de l’agglomération. Pas de foncier disponible dans l’immédiat, en revanche, à l’ouest de Royan. La maire de Vaux Danièle Carrère espère intégrer le projet dans l’aménagement de la zone commerciale «Val Lumière 3», appelée à sortir de terre dans les 15 prochaines années. 

A Saint-Georges-de-Didonne, on regarde plutôt à l’horizon 3-4 ans. «La salle de spectacle pourrait ouvrir dès 2022», avance Jean-Marc Bouffard. L’élu en appelle à «un vrai courage» et une «forte volonté politique» pour combler «30 ans de retard» en matière d’équipements de ce type sur la région de Royan. Quant à l’hôtel 4 étoiles que la CARA souhaite voir émerger près de la future salle de spectacle, «il y a ce qu’il faut, en terme de surface disponible, pour le faire», selon le maire de Saint-Georges.

Photo : Pour le maire de Saint-Georges-de-Didonne, ce grand espace qui donne sur la route de Bordeaux est «l’endroit idéal».

 
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