La tour de Gardour cédée à la commune
En septembre 2011, le service des Phares & Balises adressait un courrier à la mairie demandant l’autorisation de démolir «deux établissements de signalisation maritime jugés inutiles à la navigation : l’amer de Gardour et le feu du Mus du Loup». Si la démolition de ce feu, qui, en effet, ne sert plus à rien depuis des années, n’a pas ému les élus – Jean-Pierre Tallieu a juste demandé à pouvoir le récupérer pour l’installer dans le musée de Cordouan, ce qui lui a été refusé –, il n’en a pas été de même pour la tour de Gardour. Le maire estimant que cette tour était importante pour la navigation. Même si les bateaux sont maintenant équipés de GPS, ces derniers peuvent tomber en panne. De plus, elle est culturellement importante. La mairie décidait alors de négocier avec les Phares & Balises pour restaurer la tour. Quelques ferraillages et planches en bois doivent être changés (CB n° 115 et 116). Finalement, le conseil municipal décidait d’engager une réflexion pour, dans un premier temps, conserver le site en l’état après sécurisation. Plus tard, l’ouvrage pourrait peut-être rejoindre la liste des amers de l’estuaire et intégrer un réseau-découverte comme cela est déjà envisagé pour les phares.
Le devenir de cette tour était de nouveau à l’ordre du jour du conseil municipal en décembre dernier. La municipalité considérant que l’amer du Gardour fait partie du patrimoine visuel et de l’histoire de la commune et qu’il est encore utile à de nombreux usagers de la forêt, des plages et du littoral, des promeneurs, des chasseurs mais aussi des randonneurs et autres plaisanciers, il doit être conservé. De plus l’ouvrage a été sécurisé en avril 2012 et, à ce titre, ne présente plus aucun danger. Tout au long de l’année, la municipalité a multiplié les contacts avec la Direction interrégionale de la mer sud-atlantique ainsi que l’Office national des forêts. La mairie a donc sollicité auprès de cette direction interrégionale l’acquisition de cette tour à titre gratuit ou pour l’euro symbolique. Elle a demandé également à l’Office national des forêts le transfert au profit de la commune de l’autorisation d’occupation temporaire correspondante à l’assiette de l’ouvrage. «Nous avons eu, explique Jean-Pierre Tallieu, le maire, l’accord des Phares & Balises pour la cession à l’euro symbolique. A charge pour la commune de l’entretenir. Nous allons donc la réhabiliter et lui donner de la vie.»