La tour de Vaux en travaux
L’édifice adossé à l’hôtel de ville, cher aux Vauxois mais sujet à divers désordres structurels, retrouvera son aspect d’origine d’ici la mi-juillet. Le chantier est en cours.
Elle attendait son tour depuis presque un quart de siècle. La préservation de la tour de Vaux, souvent discutée depuis le début des années 2000, sans cesse repoussée, est désormais effective. Les travaux démarrés mi-avril s’étalent sur trois mois, dans le parc de l’hôtel de ville où l’édifice néo-médiéval haut de 17 mètres, figure du patrimoine communal, fait aussi office de point de repère dans le paysage vauxois.
Erigée en 1863 par la famille Garnier – alors installée dans le logis de Vaux, reconverti en mairie en 1994 –, la baptisée « tour carrée » n’a cessé de se dégrader au fil des années. Si une consolidation de fortune a suivi les bombardements ravageurs de 1945, depuis lesquels l’intérieur de l’ouvrage n’est plus utilisé ni utilisable, le diagnostic structurel établi à l’automne 2021 reflétait l’urgence d’une intervention plus profonde. Sous peine, à terme, de s’exposer à un risque d’effondrement.
Une chirurgie esthétique
L’actuelle municipalité a fait le choix de la « cristalliser » plutôt que d’opter pour une coûteuse réhabilitation totale, estimée au bas mot à un demi-million d’euros avant l’inflation. Toujours est-il que les axes de réfection ne manquent pas. Entre corrosion des aciers sur les planchers béton, altération des maçonneries en toiture terrasse, éclatements de pierres ou encore présence de fissures sur les murs de moellons, les chaines d’angle et les encadrements des baies.
Afin de « redonner à la tour son aspect d’origine », le chantier consiste à « consolider les planchers, réaliser l’étanchéité de la terrasse, consolider par des tirants, réparer les maçonneries de moellons, reconstituer les linteaux de pierre de taille des ouvertures, reprendre entièrement le linteau de la porte et les chaines d’angle, procéder à un sablage sur l’ensemble des pierres de taille, réaliser un enduit à la chaux », liste la commune qui a injecté quelque 250 000 € dans cette opération de sauvegarde.
Photo © Mairie de Vaux-sur-Mer
Une ancienne bibliothèque et antenne radio
Avant son bombardement, l’édifice, propriété de l’ancien maire de Royan (1870-1905) Frédéric Garnier, abritait une bibliothèque de plus de 1 200 ouvrages, des collections d’objets provenant de voyages, des animaux empaillés et un cabinet de photographie. Pendant la Seconde Guerre mondiale, son fils Maurice Garnier, chef de la Résistance, y installa un poste émetteur clandestin pour communiquer avec les groupes de résistants.