«Les Amis du Parc ont vraiment du poids»
Forts d’un nombre record d’adhérents depuis la création de l’association en 1985, les Amis du Parc de Royan et de Saint-Georges-de-Didonne ont tenu leur assemblée générale 2018 en août dernier. Et ont encore obtenu de nombreuses avancées cette année. Le point avec son président Daniel Bontemps.
La Côte de Beauté – Vous venez de passer le cap symbolique des 400 familles adhérentes, ce qui fait de vous l’une des associations de préservation du cadre de vie les plus importantes de Charente-Maritime. Comment l’expliquez-vous ?
Daniel Bontemps – L’association a fait avancer beaucoup de dossiers ces dernières années, à commencer par la rénovation complète de la promenade de la Grande Conche. Ce n’était pas gagné, pourtant. Nous sommes de plus en plus respectés. Le bouche à oreille fonctionne. 75 nouvelles familles ont rejoint les Amis du Parc en 2018. L’association a vraiment du poids dans le paysage local.
Vous l’attendiez depuis 6 ans, la rénovation du marché du Parc commence en octobre. Un soulagement ?
Il était en péril ! Sans travaux, il aurait fermé sous 2 ans. Son état actuel ne donne pas envie de rentrer à l’intérieur. On s’est battu. C’est vraiment l’avancée majeure de l’année. 230 000 euros sont engagés par la ville de Royan pour repeindre les façades, refaire la toiture terrasse, revoir l’étanchéité et l’éclairage. Ça devrait durer 6 mois, sans fermeture du marché. C’est une très bonne chose, mais je me bagarre pour obtenir une seconde phase de travaux. Il faut réaménager tout l’intérieur : le sol, les bancs, les chambres froides...
Vous avez crié victoire après le rejet du permis de construire déposé par le groupe Duval pour construire 251 logements sur le site de l’ex-usine à gaz (voir CB n° 155), à l’entrée du Parc. Une nouvelle mouture du projet est en préparation. Qu’en attendez-vous ?
S’il s’agit d’une résidence haut de gamme ou d’un hôtel 4 étoiles, avec une architecture moderne, je ne m’y opposerai pas. Même avec 7 ou 8 étages. Le premier projet immobilier, avec une emprise au sol très dense, était une aberration. Ça ressemblait à un blockhaus. Une cage à lapins, même.
Vous êtes très attentif aussi au Riveau, ce cours d’eau qui marque la limite entre Royan et Saint-Georges-de-Didonne. Et notamment l’état des berges...
Elles s’écroulent, côté Saint-Georges. Il faut absolument assurer un entretien correct des berges. Leur renforcement est chiffré à hauteur de 17 700 euros.
Et quid du curage du Riveau ?
Des sommes importantes y sont allouées, partagées entre les deux communes. 100 000 euros cette année, 150 000 en 2019. Le Riveau, c’est une catastrophe. Je ne dirai pas qu’il est pollué, mais quand on voit tout ce qu’il y a dedans...Tout va dans l’estuaire de la Gironde.
La ville de Royan est en train de former un agent pour contrôler notamment l’abattage des arbres, une pratique que vous dénoncez depuis des années. Il y avait urgence ?
Oui ! Il y en a encore eu récemment, avenue de l’Atlantique. Les gens abattent des pins sans demander, pour construire une piscine par exemple. Certains font n’importe quoi. Il faudrait contrôler automatiquement, à chaque dépôt de permis de construire. C’est le cas à Saint-Georges, ça dissuade. Mais 90% du Parc est à Royan et les pins, c’est ce qui fait le charme du quartier. L’agent de Royan sera assermenté d’ici la fin de l’année. Il pourra faire remonter les infractions au procureur de la République. Des amendes sont envisagées.
Quel est le prochain grand combat des Amis du Parc ?
La rénovation complète de certaines rues ! Il est primordial, côté Royan, de refaire l’avenue des Semis et l’avenue du Parc. Les trottoirs, la chaussée. L’enfouissement des réseaux aussi. Je vais insister encore et encore. Je n’ai pas peur d’envoyer des mails tous les jours, s’il le faut, pour relancer les dossiers.
Photo : Président depuis 2011, Daniel Bontemps vient de rempiler pour trois ans à la tête de l’association de résidents du Parc.
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