L’expérience royannaise au service du comité des fêtes
Après avoir démissionné du comité des fêtes et d’animations de Royan qu’il avait fondé il y a six ans, Patrick Le Guinio, habitant de la commune, a repris en main le comité des fêtes alors en sommeil. Il va mettre à profit ces prochains mois pour préparer les festivités de 2018.
Une veille de 14 juillet sur le port de Royan. Une petite douzaine de personnes attablées à une terrasse d’un bar. Un calme à peine troublé par le bruit de la mer. A bord de son bateau où il déguste l’apéritif avec un ami, Patrick Le Guinio s’étonne de ce calme à la veille de la fête nationale dans une station balnéaire telle que Royan. «L’ami en question, adjoint au maire, a alors téléphoné au maire pour s’étonner de cette situation. De mon côté, je me suis dit que ce n’était pas possible, qu’il fallait faire quelque chose. C’est ainsi, sur le port de Royan, qu’est née l’idée de la création d’un comité des fêtes à Royan. En août 2011, naissait le comité des fêtes et d’animations de Royan, le CFAR.» Une association au budget de 235 000 €, qui pendant près de 6 ans a animé les soirées estivales royannaises mais aussi les inter-saisons. «Lorsque nous avons décidé de démissionner en décembre dernier, face aux atermoiements et hésitations constants du maire, nous étions à près de 120 animations entre juillet et août sur trois sites. Nous sommes à l’origine de la venue de la grande roue, du grand cabaret qui a réuni près de 4 000 personnes…» Mais ne se sentant pas soutenus par la municipalité royannaise Patrice Le Guinio et son équipe ont donc rendu leur tablier. Cet ancien directeur commercial d’une grande société française, fils et petit-fils de restaurateur qui travailla un temps dans un service publicité et communication, a toujours aimé l’animation et «j’ai toujours eu ça dans le sang».
Et il n’a pas profité longtemps de son temps libre retrouvé. Ainsi il y a quelques semaines, en allant chez son coiffeur, ce dernier s’est désolé du peu d’animations dans la commue, la faute à un comité des fêtes en manque de bénévoles. Les idées étaient là mais pas forcément les bras pour les mettre en application. Depuis près de deux ans, l’association présidée par Dominique Israel, une commerçante, était en sommeil. «Habitant la commune depuis de nombreuses années, Jean-Marc Bouffard, le maire, m’a contacté pour voir ce qu’il était possible de faire dans la commune.» Usant des méthodes déjà utilisées dans la ville voisine, Patrick Le Guinio a rapidement pris les choses en main. Réunion d’informations, assemblée générale ont été organisées,ce qui a permis d’élire un bureau fort de sept membres. Le nouveau président a obtenu un local au complexe Colette-Besson et s’attelle déjà à la tâche. «Enfin pour le moment, nous n’avons pas un centime de budget donc nous allons surtout mettre en place le programme d’animations pour 2018. Cette année, nous allons tout de même participer à la fête de la musique, à celle du port et aux festivités de Noël. En 2018, nous aurons nos fonds propres pour animer, à l’année, le centre-ville et les sites phares de la commune. Notre fil rouge sera de faire du populaire de qualité.»
Le nouveau président sait qu’il y a du travail sur la planche et va commencer par rencontrer l’ensemble des présidents des clubs et des associations qui font aussi des animations, et ce depuis des années, dans la commune. «Mon expérience va surtout nous permettre de savoir ce qu’il ne faut pas faire en matière d’animation. Par exemple, ne pas proposer plusieurs activités le même jour ou le même week-end, notamment. L’idée est de se connaître et de se concerter pour éviter les doublons.»
Adoubé par la municipalité qui a nommé un élu référent auprès de ce comité des fêtes, Patrick Le Guinio affirme avoir «carte blanche pour les animations qui seront proposées. Je suis 100% indépendant et autonome.» Enfin, il compte tout de même sur une subvention de la municipalité pour lancer son programme d’animations dans les prochains mois.
Photo : Patrick Le Guinio, alors président du CFAR, avait fait venir la grande roue à Royan. Une première à Saint-Georges ?