Livres
Le Régent, Le guerrier libertin, par Patrick Pesnot, Nouveau monde éditions, 363 pages, 19,90
Patrick Pesnot, résident secondaire à Saint-Palais-sur-Mer, est bien connu de nos lecteurs et des auditeurs de France Inter qui écoutent chaque samedi ses «Rendez-vous avec X» où il dévoile les secrets de l'histoire contemporaine. Il plonge cette fois dans le passé en nous contant l'histoire du «Régent, guerrier libertin». L'auteur a adopté le style de son illustre prédécesseur, le duc de Saint-Simon, pour nous livrer un récit savoureux de celui qui est l'un des personnages les plus pittoresques de notre histoire. Philippe de Chartres était le fils de Monsieur, le frère de Louis XIV. Tenu à l'écart du pouvoir par son oncle et par la prude Mme de Maintenon qui désapprouvait ses mœurs plutôt libres, Philippe devint régent à la mort du roi, pendant la minorité de Louis XV. Le premier tome s'arrête à la mort de Louis XIV. On attend avec impatience le second.
J’occupais Royan,1943-1945, par August Hampel, Le Croît vif – collection Témoignages, 384 pages, 25 €
Le Croît vif publie J’occupais Royan d’August Hampel, le récit d’un soldat allemand basé à Royan, entre juillet 1943 et avril 1945, dans ce qui deviendra la fameuse poche de Royan. August Hampel est un soldat du IIIe Reich et il occupe Royan comme tous ceux dont il partage le sort. Il témoigne avant tout au nom de sa propre sensibilité. Celle d’un homme qui doute et s’interroge. Par sa candeur un peu décalée, il renvoie la réalité des combats à un monde presque virtuel. August Hampel, francophile, offre une vision de l’autre côté du miroir, ce que les «empochés» de Royan et les Français en général n’ont évidemment pas pu voir.
Né en 1901 dans le Rheinland près de Fulda, il a été mobilisé en 1942, et affecté au génie. L’essentiel de sa carrière militaire se déroule à Royan (juillet 1943 - mai 1945). Fait prisonnier, il revient en Allemagne en 1946 et commence à rédiger ses mémoires de guerre consacrés à ses années royannaises. En 1960, il revoit ses amis à Royan puis se met à correspondre avec Robert Colle, l’historien bien connu de Royan, qui porte des bribes de ce texte à la connaissance du public sous forme d’un résumé d’une vingtaine de pages publié en prologue aux manifestations du trentenaire de la libération de la poche de Royan. Un demi-siècle plus tard, Ellen Bernecker, la fille d’August Hampel, mort en 1972, confie le manuscrit de son père à Brigitte Lindenau, la fille de Robert Colle. Emue par cette rencontre de deux héritières d’une mémoire partagée et tout de suite passionnée par la vivacité de ce que raconte August Hampel, elle décide de traduire son récit et propose à Didier Colus d’en partager le travail d’adaptation et de mise en forme.
La ballade de Rivière-Eternité, éditions Bonne Anse, 20 €
La ballade de Rivière-Eternité est la dernière chanson de deux vieux musiciens, chantée par un Sam décontracté, goguenard, tendre ou râleur. On les suit en musique dans leur voyage du dernier souffle. C’est aussi le titre du livre écrit par Dominique Bugat qui a décidé de poser ses valises pour écrire des histoires simples d’hommes hors du commun. Pour tous les amoureux du blues et de ses chanteurs mythiques des années 40 : Blind Lemon Jefferson ou Tampa Red, entre autres...