Culture - N°131 - Août/Septembre 2014

Livres

Royan 1914 - 1918

En août 1914, malgré la menace de conflit, la saison touristique bat son plein à Royan, station balnéaire renommée de la Belle Epoque. En quelques jours, la mobilisation générale vide la cité, les soldats de la caserne Champlain font leurs adieux, les Royannais rejoignent leurs différents régiments. Le premier affrontement sera terrible et Royan, en même temps qu’elle compte ses premiers morts, s’installe pour quatre années dans un quotidien bouleversé par la guerre. Elle accueille les blessés dans sept hôpitaux, ouverts en urgence, certains dans les casinos, fait son possible pour loger et réconforter les réfugiés des zones de guerre, subit, comme partout, restrictions et rationnements. Pourtant, ce n’est pas une ville de l’arrière comme les autres. Sa position stratégique, à l’embouchure de la Gironde, la transforme en zone militaire, chargée de protéger le trafic maritime allié contre les attaques des sous-marins allemands, les redoutés U-Boote. Elle héberge pour cela une garnison, renforcée en 1917 par l’arrivée des Américains qui voient grand pour le port de Talmont...

Royan reste aussi, malgré tout, une ville balnéaire qui vit toujours au rythme de la saison, dont les préparatifs détournent un temps l’attention des deuils qui frappent durement la ville et des difficultés quotidiennes. Néanmoins, les festivités sont dédiées aux œuvres de guerre et les femmes et jeunes filles de «bonne famille» se consacrent aux soins des blessés. Et pendant ce temps, les soldats royannais combattent dans les tranchées, sur tous les fronts, des Flandres aux Dardanelles.

Reportage au plus près du vécu des habitants, estivants, conscrits, illustré de nombreuses photos inédites et de témoignages recueillis auprès des familles, cet ouvrage, écrit par deux journalistes, Marie-Anne Bouchet-Roy et Christophe Soulard, alterne les chapitres sur la vie à Royan et ceux décrivant le sort des poilus royannais au front. Il raconte le destin d’hommes et de femmes dans la tourmente, nos grands-parents, et retrace une part importante de l’histoire de Royan qui ne devait pas s’enfoncer dans l’oubli.

Editions Bonne Anse, 20 €

 

L’Actualité Poitou-Charentes spécial «Femmes»

Plus d’une centaine de femmes sont réunies dans cette édition de 148 pages dont la couverture est signée Pascal Colrat : des portraits de femmes créatives, féministes, scientifiques, solidaires, entrepreneuses, etc. mais aussi des réflexions sur l’histoire des femmes et les études de genre, sur les femmes et la politique, sur les femmes et la science… Certaines d’entre elles sont originaires de Charente-Maritime. Citons Maud-Elisa Mandeau qui, sous le nom du Prince Miiaou, est devenue une égérie rock, Sophie Labbé, «nez» de grands parfumeurs, Jeanne Benameur qui parle d’amour et de politique dans son dernier roman, les gabières de l’Hermione, Anne Richard et sa botanique gourmande, ou encore Judith Siboni qui raconte le tournage de la série loufoque Vous les femmes dans l’île d’Oléron. Sans oublier Michel Foucault sur les traces de l’hermaphrodite Herculine Barbin (1838-1868) à Saint-Trojan.

8 €, chez les marchands de journaux de la région

 

Pour tout l’art du monde

Franck Pilloton, paisible retraité installé à Saint-Palais, dévoile dans cet ouvrage, Pour tout l’art du monde, l’aventure de sa vie durant laquelle il a côtoyé, souvent même tutoyé, des princes, ministres, de grands dirigeants d’entreprise et des célébrités.

L’histoire commence dans le village de Courlay, près de Saint-Palais, où il passe son enfance, entre mer et campagne, manifestant très tôt un goût pour le dessin et la peinture. Franck Pilloton «monte» à Paris à 20 ans pour intégrer l’école des Arts décoratifs. Avant même la fin de ses études, il entre dans la vie active. Il travaille comme décorateur pour Joséphine Baker et Jo Bouillon, mais sa véritable carrière débute avec le Centre d’arts plastiques qu’il crée en 1951 avec quelques jeunes artistes sous le patronage de personnalités éminentes des Arts et des Lettres. De 1956 à 1959, il parcourt l’Europe pour présenter une exposition qu’il a conçue sur les Eglises de France reconstruites. Cette période se termine dans une agence de voyage, où, adjoint du directeur, il guide le premier voyage touristique français dans la Chine communiste. En 1962, il crée son propre cabinet d’architecture d’intérieur, Inter Art. Les grandes entreprises, les meilleurs architectes, les promoteurs immobiliers font appel à Inter Art. Mais c’est dans les pays du Moyen-Orient que sa réussite est la plus spectaculaire. Il enchaîne les chantiers les plus prestigieux, résidences royales ou princières, palaces...  Aujourd’hui, revenu en Saintonge, la terre de ses ancêtres, il regarde en arrière, et sans nostalgie ni forfanterie, il raconte sa vie. 

Editions Bonne Anse, 20 €

 

Les grandes mystifications de l’histoire

Monsieur X prêterait à Patrick Pesnot l’intention de l’abandonner, ce qui laisserait orphelins le million d’auditeurs de France Inter qui les écoutent chaque samedi à 13h15 depuis 1997. Renseignement pris auprès de la direction de France Inter qui a demandé au résident secondaire de Saint-Palais de continuer son émission, Rendez-vous avec X continuera bien cette année à la rentrée. En attendant, Patrick Pesnot, secondé une nouvelle fois par sa femme, l’ancienne journaliste Catherine Pesnot, vient de publier Les grandes mystifications de l’histoire qui fait suite aux Grands mensonges de l’histoire publié l’an dernier. Un livre épatant pour l’été avec 38 histoires qu’on peut lire d’un seul trait ou dans le désordre. 

Editions Hugo Document, 16,95 €

 

 

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