Saint-Palais-sur-Mer - N°153 - Avril/Mai 2018

Naufrages : la partie de cache-cache continue…

Après avoir découvert plusieurs épaves sur l’estran, des passionnés d’histoires marines et sous-marines pensaient en découvrir une nouvelle, début mars, sur la plage de Saint-Palais... en vain.

Après les épaves de la Pointe espagnole (CB n°127), de Trompe-sot (CB n°96), de l’Embellie (CB n°150) et des Combots (CB n° 78), les mêmes passionnés d’histoires marines et sous-marines, à savoir l’Association de recherche et d’étude du patrimoine maritime et fluvial (AREPMAREF), à l’origine de la sortie, et le groupe Galathée ont décidé d’examiner les vestiges de deux naufrages situés sur la plage de Saint-Palais, entre le parking de la  Grande Côte et les blockhaus semi-immergés encore visibles à marée basse. Selon les informations, les vestiges ne devaient pas être trop profondément enfouis et la marée de 110 du premier week-end de mars offrait alors une bonne opportunité.

Arrivée sur place, malgré le bas mer avec un coefficient de 110, l’équipe n’a pu que constater une plage vierge de tout vestige ! Cependant, il en fallait plus pour décourager les chercheurs…GPS en main, et utilisant de robustes tiges d’acier pointues, ils ont longtemps cherché avant de taper les premières pierres de lest. «Force est alors de constater que c’est plus d’un mètre vingt de sable qu’il faudrait dégager pour pouvoir observer correctement les artefacts déjà repérés et photographiés en 1993 par le regretté Bernard Giraud de Royan, puis plus récemment en 2016, explique Thierry Proust, un des membres du groupe Galathée. Malgré la bonne volonté de Jean Dijoux et Jean-Christophe Delhaye, avec le tractopelle de la commune, il n’a été possible que de réaliser une série de sondages et quelques prélèvements comme des pierres de lest, des morceaux de charpente, des fragments de bordés chevillés, des briques de four, des céramiques… Des opérations délicates car les bassines, creusées dans un sable saturé d’eau,  se remplissaient instantanément.» Pour ces chercheurs motivés reste à guetter les prochains mouvements de sable, peut-être dans quelques mois, peut-être jamais… Mais à la prochaine occasion, ils ne perdront pas de temps à retrouver le site. En effet, grâce à Clément Gay, du service archéologique du Conseil départemental, des positions au centimètre près ont été relevées. «Mais l’évolution du trait de côte reste imprévisible, des pertuis Charentais jusqu’à l’Adour, et c’est Dame Nature qui décidera de nous dévoiler, ou pas, une nouvelle page de notre histoire maritime.»

 

 

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