Patrimoine mondial de l’Unesco : le phare de Cordouan sur une voie royale
L’avenir de la candidature du phare de Cordouan au patrimoine mondial de l’Unesco est désormais dans les mains du président de la République. Emmanuel Macron présentera un seul dossier français, en 2019, aux instances internationales.
Il ne reste plus que quelques marches à gravir pour atteindre le sommet. Peut-être pas les plus difficiles, dans l’absolu, après tout le travail réalisé. Mais assurément les plus décisives. Le phare de Cordouan saura enfin, début 2019, s’il a une chance de figurer sur la liste des monuments inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco. Le «Versailles des mers» n’attend plus que le feu vert du président de la République, en personne. Et présente de solides arguments pour y parvenir.
Après avoir reconnu la «valeur universelle exceptionnelle» du monument en janvier 2017 et validé le périmètre du bien en avril dernier, le Comité français du patrimoine mondial (CFPM) a émis, le 15 novembre, un avis favorable pour «que la candidature du phare de Cordouan à l’inscription sur la liste du patrimoine mondial soit déposée par la France», en 2019. Si Emmanuel Macron n’est pas formellement obligé de suivre cet avis, le phare situé à l’embouchure de l’estuaire de la Gironde semble avoir une longueur d’avance pour devenir le 44e site français inscrit sur cette liste prestigieuse.
La reconnaissance suprême attendue pour l’été 2020
Autorisé à ne présenter qu’un seul dossier par an au Conseil international des monuments et des sites (Icomos), le chef de l’Etat pourrait prendre sa décision dès ce mois de janvier. Débuterait alors, si le phare de Cordouan représente la France, une nouvelle procédure de 18 mois minimum avant l’inscription définitive au patrimoine mondial de l’Unesco. Avec notamment des visites d’experts internationaux de l’Icomos sur place. Au terme de l’instruction, le dossier serait ensuite mis à l’ordre du jour d’un comité du patrimoine mondial, qui se réunit une fois par an, en juillet, et décide d’inscrire ou non le bien sur la liste.
Construit en 1611 et visité par plus de 22 000 personnes chaque année, le plus ancien phare de France encore en activité peut donc espérer décrocher le graal à l’été 2020. Et la forte campagne de communication autour de cette candidature semble aussi un atout de poids. Fin novembre, près de 8 500 personnes avaient déjà apporté leur soutien au roi des phares, propriété de l’Etat gérée par le Smiddest (Syndicat mixte pour le développement durable de l’estuaire de la Gironde). Le monument s’est même trouvé un «hashtag» pour se faire remarquer sur internet :
#UNESCORDOUAN.
Photo © Smiddest