Saint-Palais-sur-Mer - N°83 - Juillet/Août 2006

PLU,vers une urbanisation raisonnée

Maintenant qu’ils ont une idée plus précise des forces et faiblesses de leur commune, les élus vont pouvoir travailler à la mise en place du projet d’aménagement et de développement durable et matérialiser ce que sera la commune dans les décennies à venir.

 

Les élus, suivant la loi SRU relative à la solidarité et au renouvellement urbain, ont engagé la transformation de leur plan d’occupation des sols en plan local d’urbanisme en avril 2005. La première des étapes est le diagnostic de la commune qui vient de s’achever. Il dresse un état des lieux de la commune sur des thématiques précises : l’habitat, le développement économique, les déplacements, l’environnement. Cette photo de la commune permet alors de mettre en exergue ses particularités.

A chaque étape de l’élaboration de ce document d’urbanisme, les élus ont l’obligation d’en avertir la population qui, à la différence de l’élaboration du Pos, peut prendre part à la démarche. En effet, des réunions de concertation doivent être organisées et les habitants peuvent donner leur avis par courrier. La première réunion publique s’est tenue le 23 mai dernier pour présenter les grandes lignes du diagnostic. «Une cinquantaine de personnes étaient présentes à cette réunion, souligne Hubert Rémond, adjoint au maire. Il n’y a pas eu de remarques particulières puisque le diagnostic n’est jamais qu’une photographie de ce qui existe déjà.»

 

Devenir plus attractif pour les jeunes ménages

 

Un des points mis en avant par le diagnostic est l'augmentation de la population attirée par le cadre de vie et l’océan. Cependant, cette population est vieillissante et n’est donc pas composée de jeunes ménages. La population active est en réelle mutation sur la commune, à savoir que la part des retraités et des résidents secondaires augmente. Cela implique une prédominance des activités liées au tourisme et prouve un manque d’attractivité en terme d’emploi. Ce premier constat permet alors de tirer certains enseignements : les élus doivent faire en sorte de gérer l’arrivée de nouveaux résidents tout en anticipant les besoins des personnes âgées. La commune se doit aussi d’être plus attractive pour les jeunes ménages et cela passe par une diversification de l’emploi, le développement du tissu artisanal, le maintien des activités agricoles en perte de vitesse actuellement. Les élus doivent alors et surtout mener des actions pour permettre aux jeunes ménages et aux actifs d’accéder au logement.

La commune peut s’enorgueillir d’avoir un cadre de vie assez exceptionnel avec des paysages préservés et un patrimoine naturel, faunistique et floristique de grand intérêt. Il faudra donc que le nouveau document urbanistique prenne en compte ces paramètres en faisant en sorte de préserver ce cadre naturel et les espaces boisés de qualité. Les milieux naturels remarquables devront également être maintenus. Il ressort de ce diagnostic qu’il est nécessaire que le public soit mieux sensibilisé à la découverte et au respect de ce milieu naturel. Les projets d’aménagements futurs devront également intégrer cette donnée.

 

La même philosophie que le SCOT

 

L’urbanisation de la commune reste le point le plus important. D’ailleurs elle a été au cœur des préoccupations lors de la réunion publique du 23 mai dernier. «Les habitants, reprend l’élu, s’interrogent sur ce qu’il est possible de faire ou non sur leur territoire, notamment en matière d’urbanisation. Du fait de nos possibilités limitées en matière de foncier, il est évident que nous allons vers une urbanisation raisonnée dans la philosophie du Scot, le document d’urbanisme adopté pour l’ensemble du Pays royannais. Il peut y avoir dans l’avenir de la disponibilité comme, par exemple, avec les terrains de camping si d’aventure certains viennent à fermer. Le moment venu, il n’est évidemment pas question d’expropriation, il faudra alors se demander ce qu’il est possible de faire de ces terrains : des réserves à bâtir ou des zones à réserver pour une activité touristique.» Dans l’esprit des élus il est évident que les terrains disponibles actuels devront servir pour des logements mais également pour apporter des services à la population. «Nous aurons beaucoup de mal à stopper toute urbanisation.» Elle est, de toute façon, limitée sur le territoire par les éléments naturels, un patrimoine riche qu’il faudra mettre en valeur. Au niveau des équipements et des services publics, le diagnostic estime que le niveau est satisfaisant avec, entre autres, de bons équipements sportifs, une offre commerciale étoffée, la présence d’équipements de santé, de nombreux équipements culturels, de services et de loisirs. A noter, en effet, que la commune a inauguré à la fin de l’année dernière un centre culturel et qu’elle s’apprête à commencer les travaux pour un immeuble de service et des logements (voir page 12). Un des points abordés par ce diagnostic est le réseau routier. Le constat est qu’il est dense mais pas forcément approprié de même que les pistes cyclables, une alternative à la voiture, ne sont pas développées de façon cohérente. Les enjeux dans ce domaine ne seraient-ils pas de restructurer le réseau routier et d’étendre le réseau cyclable ?

 

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