Les Mathes-La Palmyre - N°127 - Décembre/Janvier 2013

Qui doit financer les travaux de défense de la côte devant le Club Med ?

Début novembre, un vent de près de 90 km/h conjugué à une marée de 100 a engendré une forte houle qui, une fois de plus, a attaqué le littoral à côté de la zone des Pins de Cordouan. «Ces attaques, confie Robert Jono, ont toujours lieu au même endroit et grignotent un peu plus à chaque fois l’espace. Mais c’est la nature qui commande ici.» Cependant, si la municipalité va procéder à un renforcement de la digue devant le port pour de l’entretien courant, «par contre aux Pins de Cordouan il n’y a rien à faire si ce n’est renforcer tout de même devant le Club Med. Certes, pour l’instant, il n’y a rien de très alarmant qui puisse mettre en péril, par exemple, les hébergements, mais bientôt ce sera peut-être le cas».

Pour parer à des problèmes plus sérieux, la municipalité a décidé d’alerter le Conseil général sur ce dossier. Jean-Pierre Tallieu, conseiller général, membre de la commission chargée de la mer et des affaires maritimes, est venu sur place, à la mi-novembre, pour évaluer la situation. «Il me semble, reprend Roger Jono, qu’il a pris conscience du problème.»

Une prise de conscience qui, pour la mairie, doit se traduire dans les faits par une participation du Département aux éventuels travaux de protection du littoral qui pourraient être entrepris. «Il s’agit là d’une obligation, pas d’une envie subite de la part des élus de la commune.» En effet, lorsque le Club Med s’est installé dans la commune, il était alors prévu que le Conseil général prenne à sa charge 70% du coût des travaux entrepris dans le cadre de la défense de la côte située devant l’établissement. Les 30% restants étant à la charge de la commune. En effet, lors de l’installation du Club Med, en 2003, dans la commune, le Conseil général a investi, à l’époque plus de 40 millions de francs (plus de 7 M€) dans ce dossier. C’est, en effet, une SEM — détenue par le Conseil général, la Caisse des dépôts et la Caisse d’épargne — qui a acheté les terrains où est implanté le Club Med. Le Conseil général intervient  à travers la Semdas (Société d’économie mixte de développement d’Aunis et de Saintonge), qui détient 55 % du capital de la SEM (CB n° 50). «L’année dernière, la commune a dépensé 55 000 € pour des travaux de défense de côte qui n’ont pas été considérés comme tels par le Conseil général. Si demain, il y a des travaux plus conséquents à entreprendre je suis un peu inquiet concernant le financement du chantier. J’ai donc demandé au Conseil général de respecter ce qui avait été décidé et de venir sur place pour voir ce qu’il est possible de faire.»

Photo © La Côte de Beauté / L'Europe vue du ciel

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