La Côte de Beauté - N°123 - Avril/Mai 2013

Un recours contre le projet éolien du Verdon

 

Dénoncant de nombreuses insuffisances dans le dossier de création d’une zone de développement éolien sur la commune du Verdon, la commune de Saint-Georges-de-Didonne a déposé un recours gracieux contre le projet entériné par un arrêté préfectoral en décembre dernier.

En septembre dernier, les communes de Meschers, Saint-Georges-de-Didonne, Royan et Vaux-sur-Mer, ainsi que la communauté d’agglomération Royan Atlantique ont eu à se prononcer sur le projet de création d’une zone de développement éolien (ZDE) au Verdon. La commune de Saint-Georges-de-Didonne a été une des premières à donner son avis et son analyse tenait alors en quarante pages. Déjà en mai 2011, la commune avait été la première à créer une commission municipale temporaire pour une mission d’observatoire du projet de ZDE qui était, à l’époque, présidée par l’actuel maire, Jean-Marc Bouffard (CB n° 120). La commission municipale avait alors fourni une analyse technique et une analyse économique du projet. Au final, la commune avait donné un avis défavorable.

Aujourd’hui, la commune franchit un palier supplémentaire en décidant, lors du conseil municipal du 6 mars dernier, d’engager un recours gracieux à l’encontre de l’arrêté préfectoral du 17 décembre 2012 visant à la création d’une ZDE. 

Quoiqu’attentive à la promotion d’un développement harmonieux et profitable à l’ensemble de la population de son territoire, tout en préservant un cadre de vie exceptionnel, la commune de Saint-Georges-de-Didonne reste vigilante sur le projet de création d’une zone de développement éolien au Verdon. Ce recours est motivé par le fait, entre autres, que le potentiel éolien du site du Verdon n’est pas démontré et que les éléments présentés dans le dossier ne répondent pas à la réglementation en vigueur, mais aussi que la création de la ZDE ignore la réglementation actuelle de la loi Littoral, notamment en ce qui concerne l’extension de l’urbanisation qui doit se réaliser soit en continuité avec les agglomérations et villages existants, soit en hameaux nouveaux intégrés à l’environnement.

Les élus saint-georgeais estiment également que l’étude paysagère est notoirement insuffisante du fait que le cadre de recherche de sites potentiels couvre une zone de 60 km de long et de 30 km de large avec des unités paysagères très différentes, mais aussi de l’absence de synthèse des caractéristiques relatives au projet, de l’absence d’analyse spécifique pour le site du Verdon, et enfin les analyses de covisibilité avec certains monuments emblématiques de la région ne sont pas faites (phare de Cordouan, église de Talmont, phare de Saint-Georges).

De plus, ils jugent les photomontages présentés dans le dossier peu crédibles. Selon eux, ils ne peuvent qu’induire gravement en erreur sur la réalité des panoramas perçus depuis la côte charentaise et de Saint-Georges-en particulier. Si l’avenir de la faune est pris en compte, la municipalité met aussi en avant la santé financière incertaine de la société censée menée à terme le projet.

 

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