Vaux-sur-Mer - N°124 - Juin/Juillet 2013

Une commune qui «vaux» le détour

 

« De la qualité, de la gratuité, de l’éclectisme et un caractère familial »… Voilà résumée la philosophie qui sous-tend la création d’une manifestation culturelle ou festive à Vaux, qui a réussi plusieurs rendez-vous haut de gamme aussi bien en saison que hors saison. A moindre coût.

Le vivier des jeux de mots en «vaux» s’épuise. Jazz In Vaux, Festi’Vaux, Imagine Vaux, pour la dernière née des animations de la commune… Le vivier s’épuise, mais pas les idées. A l’automne, peut-être, naîtra un nouveau rendez-vous, encore. Un marché des saveurs. Le programme annuel des festivités, animations et événements culturels proposé par la mairie est une œuvre collective. Jean-Michel Grasset et Jean-Louis Ballorin, adjoints au maire chargés respectivement de la culture et de la communication, collaborent notamment à son élaboration, avec l’appui des agents affectés à leurs services respectifs. Le fruit de ce travail d’équipe ne passe pas inaperçu. Les rendez-vous vauxois se sont forgés une réputation qui en garantit le succès d’année en année, désormais. C’est le cas des concerts de Jazz In Vaux, par exemple. «Nous accueillons, il faut dire, des artistes de renommée nationale et même internationale pour certains», relève Jean-Louis Ballorin. L’adjoint au maire en charge de la communication lève le voile sur la philosophie qui sous-tend la création ou la pérennisation de tout événement : «Ce qui prévaut, c’est que nous voulons de la qualité, nous voulons de la gratuité, nous voulons de l’éclectisme et que le public puisse venir en famille.»

«Et nous voulons de la cohérence, ajoute Pierre Huchet, chargé de communication de la mairie. En discutant avec des personnes extérieures à la commune, c’est d’ailleurs ces éléments qui ressortent de leur perception de nos animations. Certaines, même, osent la comparaison avec d’autres communes plus importantes. Ce n’est peut-être pas très juste, mais… » Mais Vaux-sur-Mer, doux euphémisme, n’a pas à rougir de ses événements culturels et festifs, loin s’en faut.

Seul le festival Jazz In Vaux s’échappe de ce cadre. «Les concerts ont lieu en salle, donc avec un nombre de spectateurs limité. C’est donc le seul événement pour lequel nous avons fixé une entrée payante, mais à 12 €, ce tarif n’est vraiment pas cher compte tenu de la qualité des artistes programmés.»

Les élus vauxois ont érigé l’accès à «la culture pour tous» en règle d’or, jusqu’à pratiquer, à l’unique exception de sa programmation de jazz, la totale gratuité. La commune apporte la démonstration qu’une telle politique ne relève pas de l’utopie ou du simple vœu pieux. Elle oblige, bien sûr, à redoubler d’ingéniosité pour proposer, comme c’est le cas pendant la saison estivale, une animation par jour ou presque.

Parmi ses atouts, la commune s’appuie sur un lieu, le théâtre de verdure du parc de l’hôtel de ville. Un lieu dont la municipalité a pris le parti de faire l’un des piliers de sa politique d’animation. Le cadre se prête ainsi à l’accueil d’un public nombreux, comme c’est le cas lors du festival Festi’Vaux, l’une des plus grandes réussites de la ville, mariant tous les critères que les élus se sont fixés.

Depuis 10 ans, la qualité est au rendez-vous de chaque nouvelle édition, avec des artistes comme le groupe Kaolin, Babeth, la chanteuse du groupe Dionysos, Elodie Fréger, Pep’s, Tom Frager, Ina Modja, véritable phénomène au moment de son passage à Vaux, ou encore Ben l’Oncle Soul, que 5 000 personnes étaient venues applaudir. Ce dernier exemple illustre aussi les limites de la démarche de la municipalité de Vaux. «Nous avions atteint ce soir-là le maximum de notre jauge d’accueil. En la matière, il nous serait difficile de chercher à faire venir un grand nom», confirme Jean-Louis Ballorin. D’autant que le budget devrait tendre vers les hauteurs de la notoriété du grand nom en question. Or, Vaux se fait fort de proposer trois soirs de concerts en ne consacrant aux cachets artistiques qu’une enveloppe de 15 000 €. Dérisoire pour qui connaît les prétentions de chanteurs au «talent» bien moindre que les noms précités. Prestations techniques comprises, le budget de Festi’Vaux dépasse à peine les 30 000 €. Voilà qui laisse des crédits aux autres manifestations de l’été, des projections de films en plein air aux marchés nocturnes, en passant par les Déambulations artistiques ou encore, nouveauté de l’été 2013, en partenariat avec l’Académie musicale de Royan de Yann Le Calvé, les Tournées classiques.

 

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