Une escale pour consommer différemment
Ouverte depuis juillet 2015 dans la zone Royan 2, l’Escale fermière propose des produits issus directement des fermes. Les 29 producteurs ne sont pas tous bio mais privilégient par contre l’agriculture raisonnée.
9h30, un jeudi, dans la boutique Escale fermière. On s’affaire joyeusement dans les rayons. D’aucuns arrangent les radis et autres salades, alors que d’autres font le plein de viande de bœuf, côtelettes de porc ou d’agneau. Une autre encore s’attache à remplir le rayon de pots de confiture alors que sa voisine réapprovisionne en pommes et poires. Le tout dans une joyeuse ambiance où l’on s’apostrophe en riant… alors que les premiers clients font leur entrée. Un peu à l’écart dans le bureau qui sert aussi pour la pause-café, Laurent Octeau, producteur de bœuf et trésorier de l’association, raconte la belle aventure, avant tout humaine, de cette escale fermière.
En 2013, une poignée d’agriculteurs et de producteurs réfléchissent à l’idée de réunir en un seul lieu de vente les produits de leurs fermes respectives. A force de réflexion, l’idée se concrétise et l’association Escale fermière est créée à la fin 2014. En juillet 2015, la boutique ouvre ses portes, rue François-Arago, dans la zone Royan 2. Le noyau dur des producteurs du départ s’est étoffé même si seuls cinq d’entre eux ont investi – 200 000 € – dans ce lieu chaleureux qui mériterait d’être mieux situé. Aujourd’hui 29 fermiers, installés pour la plus grande partie sur le territoire de la communauté d’agglomération Royan Atlantique, proposent leurs produits : viandes de porc, de bœuf, d’agneau, de canard, de poulet… légumes frais et secs, fruits, œufs, confitures, miel, pain, fromages et autres produits laitiers, alcool… sont à la disposition de la clientèle du jeudi au samedi. «Aujourd’hui la gamme est quasi complète. Nous pensons présenter de nouveaux produits mais en faisant attention à ne pas faire de concurrence entre nous. De la même façon, nous allons certainement étendre nos jours d’ouverture pendant la saison estivale.» Les produits proposés ne sont pas tous issus de la culture biologique mais par contre tous les producteurs privilégient l’agriculture raisonnée. Si une salariée travaille à plein temps dans la boutique, les producteurs assurent des permanences et s’engagent à participer au fonctionnement et à la gestion de la boutique. Après plusieurs mois d’ouverture, la satisfaction est au rendez-vous même si les résultats financiers ne suivent pas forcément. «Moralement, le pari est réussi car nous avons créé une clientèle fidèle qui revient au fil des semaines. Actuellement nous sécurisons notre commercialisation. Financièrement, nous ne tirons pas encore des bénéfices mais nous ne sommes pas pessimistes et il faut une année pour tirer un bilan. L’important est de faire connaître nos produits. En agriculture nous sommes habitués aux saisons, nous sommes patients aussi.»