Courrier des lecteurs - N°153 - Avril/Mai 2018

Pollution des plages et chiens

L’association Les Amis des chiens de Saint-Palais et Vaux-sur-Mer nous ont adressé un droit de réponse à la suite de l’article paru dans le numéro 151 concernant les déjections canines sur la plage.

«Dans l’article intitulé “Assainissement : la chasse aux mauvaises installations”, du numéro 151 de décembre 2017-janvier 2018, le maire de Saint-Palais incrimine les chiens en alléguant qu’ils sont une source de pollution des plages de Saint-Palais. “De plus, et malgré la pétition qui semble circuler, je maintiens l’interdiction des chiens sur les plages y compris l’hiver. On m’a demandé de lever cette interdiction pendant l’hiver. Cela veut dire que l’on peut polluer à cette période et pas l’été. Les déjections des chiens polluent, c’est confirmé et prouvé donc il n’y aura pas d’autorisation.” Les chiens ne doivent pas être les boucs émissaires de la pollution des plages et de la dégradation des eaux de baignade de Saint-Palais. La pétition dénonçant l’interdiction des chiens sur la plages toute l’année a recueilli plus de 2 300 signatures. Elle n’a pu être communiquée au maire de Saint-Palais qui n’a pas daigné recevoir notre association les Amis des chiens, contrairement au maire de Vaux-sur-Mer. Les véritables sources de pollution des eaux de baignade de Saint-Palais sont parfaitement connues. Pour la plage de la Grande Côte, les rejets de la station d’épuration de Saint-Palais (15 000 m3) par jour) et plage du Bureau, rejets des eaux pluviales et survenues de la station de relevage du Rhâ.

Les propos du maire sont infondés, ses affirmations ne sont pas avérées. A ce jour, il n’existe aucun preuve que les chiens soient à l’origine de la pollution. Les méthodes actuelles de surveillance des eaux de baignade ne permettent pas d’identifier l’origine (humaine ou animale) des pollutions. Les propos du maire sont affligeants. Comment considérer qu’un promeneur et son chien, marchant l’hiver sur une plage déserte puissent constituer un trouble grave à l’ordre public et polluer les eaux de baignade, alors que de son côté la station d’épuration déverse deux fois par jour, hiver comme été, y compris pendant les heures de baignade, les eaux usées traitées de 232 000 habitants ? La position du maire est illégale. La liberté de circulation des personnes et des biens est un droit constitutionnel. Toute interdiction doit être motivée, justifiée (il n’existe aucune preuve de la responsabilité des chiens sur la pollution des eaux de baignade). Elle doit être limitée dans le temps (par exemple pendant la période estivale), limitée dans l’espace (par exemple les zones de baignade surveillée). Tout manquement à une des ces conditions est légal et systématiquement invalidé par les tribunaux.»

 


Réponse du journal la Côte de Beauté :

Interrogé sur ce droit de réponse, Claude Baudin, le maire, a souligné que la SAUR réalisait justement une campagne d’information concernant la pollution engendrée par les déjections canines sur les plages.

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