Sommaire du journal N°107 - Juillet/Août 2010

Chers lecteurs,

Les élus de Saint-Palais ricanent discrètement : le champion de France des recours administratifs vient, pour une fois, de mordre la poussière devant le tribunal administratif de Poitiers. Pour le grand public, Alain Géniteau, administrateur judiciaire et avocat à Brest, est le chevalier blanc des petits actionnaires dans des affaires financières retentissantes. Pour les Saint-Palaisiens, il est surtout, en tant que résident secondaire de longue date et président des Amis de Saint-Palais, le pourfendeur des municipalités successives qu'il a fait condamner à maintes reprises.
Cette fois, il avait une tâche impossible : défendre une société civile qui avait obtenu un permis de construire sur un immeuble existant mais pas de permis de démolir. Ce juriste redoutable savait sans doute qu'il allait à l'échec mais pouvait-il faire autrement quand on sait que la gérante de la société civile est sa propre épouse ? On voit ainsi que les sentiments l'emportent parfois sur la raison...
Les ressentiments, qui sont la mémoire négative des sentiments, l'emportent, eux, presque toujours sur la raison. On l'a vu dans le psychodrame que nous ont infligé, pendant des mois, les élus royannais. L'affaire est close aujourd'hui avec la réélection de Didier Quentin à la tête de la mairie, réélection de justesse (50,32%) avec un nombre record d'abstentions.
Ainsi prend fin une saga de plusieurs décennies qui a vu s'opposer Didier Quentin et Philippe Most. Ce dernier qui, à la suite d'ennuis de santé, avait laissé la place à son adjoint, Henri Le Gueut – qui avait apporté un peu de sérénité dans le gouvernement de la municipalité –, a du même coup abandonné l'UMP pour rejoindre un parti autrefois important mais devenu microscopique, le Centre national des Indépendants. Et pour bien montrer que sa victoire est complète, Didier Quentin a confié les finances à Didier Simonnet, opposant irréductible à Philippe Most.
Ainsi s'achèvent les joutes royannaises, pour l'instant...