Sommaire du journal N°136 - Juin/Juillet 2015

Chers lecteurs,

Un Violon sur le Sable est le grand événement musical de l’année à Royan. Et cette année encore, son fondateur, Philippe Tranchet, a fait fort en faisant appel à des artistes internationaux exceptionnels comme, par exemple, Béatrice Uria-Monzon, Nemanja Radulovic ou encore Patricia Petibon. L’originalité du concept – un public installé gratuitement sur le sable de la plage et des tribunes payantes à 26 €, ce qui est peu par rapport à la qualité des spectacles – explique aussi le succès de cette manifestation qui contribue fortement à la réputation de Royan. La municipalité l’a bien compris qui subventionne à hauteur de 40 % le budget du festival, grâce à une subvention qui tourne autour de 500 000 €.

Plus modeste est la subvention que Saint-Georges-de-Didonne verse à Production 114, la société de Philippe Tranchet : 44 000 € pour faire venir, début août, deux vedettes du show-biz Calogero et M. Pokora. Elle a pourtant suscité l’ire de Patrick Bertier, élu de l’opposition, mais le maire Jean-Marc Bouffard est resté droit dans ses bottes : «Je vais tester, dit-il, et voir quel plaisir nous allons offrir aux Saint-Georgeais.»

Notons à ce propos que Patrick Bertier a «unifié» l’opposition constituée par six représentants de trois listes différentes (!). «Chacun conservera bien évidemment son droit à s’exprimer lorsqu’il ne sera pas d’accord avec mes opinions», précise-t-il. En attendant, la nouvelle liste unifiée signe un point de vue commun dans la maigre place qui lui est acordée dans le journal municipal. C’est une loi de la politique : on ne semble jamais aussi unis que lorsqu’on est dans l’opposition...

A Royan, les dissensions personnelles prennent souvent le pas sur la volonté d’une bonne gestion communale. C’est ainsi que le permis de construire, à Foncillon, accordé à Fradin promotion, apparemment accepté par les riverains, est remis en cause par le «groupe» d’opposition Perspectives pour Royan (deux élus : Alain Larrain et Annie Chabaneau). Tout en affirmant ne pas être hostiles à la réalisation, ils craignent que le promoteur ne respecte pas certains engagements. Un procès d’intention, en quelque sorte, qui cache une menace voilée : Alain Larrain, ancien directeur général des services sous Philippe Most, souligne qu’il y a une possibilité de recours contre le permis sans préciser laquelle... Ce qui a eu le don d’agacer le maire, Didier Quentin, qui a qualifié l’attitude de M. Larrain de «négativisme absolu». Difficile en effet de gérer une collectivité si les membres de l’opposition déposent ou suscitent des recours contre les décisions de l’exécutif. Car on sait que l’inflation des lois, décrets et réglementations est telle qu’il est relativement facile, si l’on a un bon avocat, de faire annuler devant un tribunal administratif moult décisions municipales.

Claude Fouchier

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