Sommaire du journal N°137 - Août/Septembre 2015

Chers lecteurs,

La crise de 2008 avait fortement touché le marché immobilier qui s’était effondré en 2011. Il renaît aujourd’hui avec une petite tendance à la hausse. Il n’empêche que la plupart des ventes se font entre – 10% et – 20 % par rapport aux acquisitions des biens. Et il faut que les vendeurs acceptent cette vérité dure à entendre : s’ils veulent vendre il doivent baisser leurs prétentions. Ce que les agents immobiliers qui scrutent en permanence l’état du marché ont du mal à leur faire admettre...

Les téléspectateurs friands de films ou séries américains sont familiers du «plaider coupable» ou «non coupable» où l’on voit des innocents préférer plaider coupable et accepter de faibles sanctions plutôt que «non coupable» et prendre ainsi le risque de passer devant un jury imprévisible qui peut leur infliger une lourde peine. Cette procédure américaine a été adoptée en partie par la justice française en 2004, ce que beaucoup ignorent. Sauf l’avocat de Didier Quentin, le député-maire de Royan, qui a préféré voir son client recourir à la procédure de «reconnaissance préalable de culpabilité» avec à la clé une amende de 7 500 euros plutôt que de le voir passer en correctionnelle.

Cette procédure ne s’applique qu’aux délits. En l’occurence une «prise illégale d’intérêt» de la part du maire dont on lira les détails dans ce journal.

Le projet d’autoroute A 831, entre Rochefort et Fontenay-le-Comte, est-il définitivement enterré ? C’est ce que craignent les élus des départements de la Vendée et de la Charente-Maritime. Dominique Bussereau, président du Conseil départemental de Charente-Maritime, a beau jeu de rappeler que le projet d’autoroute à péage avait été engagé il y a de nombreuses années en remplacement d’une 2 x 2 voies jugée trop coûteuse pour l’Etat. Le feuilleton de cette autoroute fantôme s’est accéléré ces denières années. En 2012, quatre sociétés d’autoroutes avaient été choisies pour rendre leur copie en 2014 pour une mise en chantier en 2015. Mais il y a un an, Ségolène Royal annonce qu’elle ne validera pas le projet à qui elle reproche une atteinte écologique. Le premier ministre Manuel Valls la désavoue en lançant un nouvel appel à candidatures. Si l’on en croit un député PS de Vendée bien informé, le président de la République a tranché en décidant de ne pas proroger la déclaration d’utilité publique qui arrivait à échéance le 12 juillet dernier, désavouant ainsi son premier ministre et donnant raison à son ancienne compagne...

Il est évident que dans cette affaire, les règlements de compte politiques entre Ségolène Royal et Dominique Bussereau et accessoirement Jean-François Fountaine, le maire de La Rochelle, et le député Olivier Falorni qui ont réussi à évincer de La Rochelle et du nord de la Charente-Maritime l’ancienne présidente de la Région Poitou-Charentes ne sont pas étrangers à cette décision.

Et cet épilogue montre aussi que Ségolène Royal n’usurpe pas son titre de vice-présidente dont l’affuble un certain nombre d’observateurs...

Claude Fouchier

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