Sommaire du journal N°146 - Février/Mars 2017

Chers lecteurs,

Depuis près de 25 ans que nous éditons notre journal, nous ne sommes pas soupçonnables d’avoir une attitude particulièrement complaisante vis-à-vis des élus ni d’ailleurs systématiquement critique. Mais il arrive que nous prenions parti. C’est le cas aujourd’hui dans l’affaire qui oppose, une fois de plus, Alain Géniteau, président de l’association des Amis de Saint-Palais et conseiller municipal d’opposition, au maire de Saint-Palais, Claude Baudin. Alain Géniteau qui a attaqué depuis des années, voire des décennies, de nombreuses décisions de la municipalité vient d’entamer un recours contre le projet du Clos Papyrus, ambitieux projet de construction de 130 logements (voir page 16), ce qui a entraîné une vive réaction du maire qui, dans un «avis à la population», a dénoncé son attitude.

Cette énième péripétie dans le bras de fer entre le maire et Alain Géniteau ne mériterait pas de commentaire si ce dernier n’avait entrepris de traîner Claude Baudin et son adjoint Jean-Pierre Hervoir devant la justice pénale ! La raison est une vieille histoire qui date de la précédente municipalité. En juillet 2012, celle-ci refusait à la SCI Alpanga – basée à Brest et dont les cogérants sont Alain Géniteau et sa femme – un permis de construire pour l’extension de leur villa de Saint-Palais, la raison étant qu’une partie de la maison avait été démolie et reconstruite sans autorisation. Alain Géniteau portait l’affaire devant le tribunal administratif de Poitiers qui lui donnait tort. Il faisait alors appel et allait jusqu’au Conseil d’Etat qui vient de rejeter son pourvoi... 

Fin de l’épilogue ? Non et c’est là que le bât blesse. En février 2014, Alain Géniteau saisit le procureur de Saintes en arguant que le maire et son adjoint on refusé à la SCI Alpanga le «bénéfice d’un droit à raison de ses opinions politiques» ! On ne voit pas ce que les «opinions politiques» viennent faire dans cette histoire mis à part le fait qu’Alain Géniteau est conseiller municipal d’opposition. Mais le procureur loin de classer cette plainte sans suite – il n’a pas visiblement consulté les magistrats administratifs qui avaient désavoué la SCI Alpanga – écrit un réquisitoire introductif pour désigner un juge d’instruction, en l’occurence une juge qui écrit au maire et à son adjoint qu’elle «envisage leur mise en examen» (pour faire peur ?). 

Nos deux élus comparaissent alors séparément le 6 décembre dernier devant la juge pendant trois heures... «Comme des malfaiteurs», commente Claude Baudin qui attend maintenant la décision de la justice en espérant évidemment une ordonnance de non-lieu.

On dit, et c’est vrai, que la justice manque de bras et de moyens. Le nombre de magistrats est notoirement insuffisant pour traiter convenablement les affaires et nous sommes régulièrement condamnés par la Cour de justice européenne. Mais a-t-elle besoin de perdre son temps en s’encombrant de contentieux aussi ridicules et de porter la suspicion sur des élus qui, en l’occurence, ont respecté le droit, comme l’a reconnu la justice administrative ?

Cette attitude apporte en tout cas malheureusement de l’eau au moulin de ceux qui affirment que la chasse aux élus est l’une des distractions favorites de certains magistrats qui entendent ainsi prouver leur indépendance.

Claude Fouchier

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