Sommaire du journal N°147 - Avril/Mai 2017
Chers lecteurs,
Le transfert de la compétence des communes en matière de plan d’urbanisme à la communauté d’agglomération Royan Atlantique déclenche une salve de protestations des maires car il leur fait entrevoir le traumatisme ultime : celui de se voir réduits à seulement «inaugurer les chrysanthèmes», selon la boutade célèbre du général de Gaulle.
Il semble qu’il y ait là une exagération conduite par la colère et qui s’estompera au fil du temps. D’ailleurs, la maire de Vaux-sur-Mer, Danièle Carrère – qui n’a pas été suivie par tous les conseillers dans son rejet du transfert de la compétence –, l’a bien compris en estimant que «le plan local d’urbanisme communautaire doit être préparé progressivement en adaptant le service urbanisme de la communauté d’agglomération Royan Atlantique qui n’est pas prêt actuellement».
La loi est pourtant là. Même si les élus locaux ont la crainte de se voir confisquer la maîtrise de leur territoire, de leur droit de préemption, de la protection de leur patrimoine naturel ou architectural, etc. Les décisions leur appartiendront au sein de la CARA. Ce ne sera pas l’Etat, qui leur impose déjà des lois contraignantes à travers la loi Alur par exemple, qui décidera à leur place. Le but est de mieux accorder l’urbanisme et le développement de la communauté qui ne s’arrête pas aux frontières des communes. Bref, de travailler ensemble dans l’intérêt de toute la communauté. L’enjeu est plus important que celui de la compétence tourisme que les élus ont mise sur les rails sans problème majeur en s’accommodant de petits arrangements entre les uns et les autres pour que personne ne soit lèsé. Et puis, si une commune veut absolument conserver son patrimoine architectural et paysager, elle peut s’engager dans une AVAP, aire de valorisation de l’architecture et du patrimoine, comme l’est la ZPPAUP – zone de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager – de Royan à laquelle on ne touche pas... Mais la procédure n’est pas simple et il faut l’agrément des ministères de la Culture, de l’Environnement, de différents services de l’Etat, etc. avant de l’instaurer. Pourqoi pas ? Mais il faut des arguments que toutes les communes ne peuvent faire valoir.
Le projet des éoliennes en mer, au large de La Cotinière sur l’île d’Oléron, avance même si c’est compliqué. Les études se multiplient et on doute que les 60 à 80 éoliennes prévues puissent être mises en route en 2022. Le raccordement du courant produit par les éoliennes, piloté par RTE, filiale d’EDF, prévoit l’atterrage sur la presqu’île d’Arvert, ce qui suscite une vive émotion chez les opposants au projet, à l’exception notable de Philippe Gadreau, le maire des Mathes, qui, outre l’intérêt économique, a peut-être été sensible aux arguments du conseiller régional Benoît Biteau qui a lancé un appel aux opposants pour qu’un vrai dialogue s’instaure avec les services de l’Etat. «Si nous ne sommes pas prêts, dit-il, les centrales nucléraires reviendront et ce n’est pas un héritage que j’ai envie de cautionner pour les générations futures.»
Claude Fouchier
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