Sommaire du journal N°105 - Mars/Avril 2010

Chers lecteurs,

Notre journal était «bouclé» le 27 février, et prêt à partir à l'imprimerie, quand la catastrophe s'est abattue dans la nuit du samedi 27 au dimanche 28 février sur la côte atlantique de Charente-Maritime et de Vendée. Nous ne pouvions dès lors vous adresser votre journal sans vous en rendre compte immédiatement, quitte à prendre un peu de retard.
On sait que l'ampleur du désastre est due à la conjugaison de plusieurs phénomènes : un vent violent qui a soufflé à plus de 130 km/h, lié à une dépression atmosphérique exceptionnelle, et une marée de 102, l'un des plus forts coefficients de l'année, le tout à 4h et demie du matin. Il y avait une probabilité infime pour que ces trois phénomènes surviennent au même moment, à la même heure...
Le bilan est tragique et remet en cause les assouplissements à la loi Littoral réclamés par de nombreux élus locaux.
On sait que la loi Littoral a été votée en 1986 à l'unanimité du Parlement, ce qui est assez rare pour être noté. Et depuis près de 25 ans, les tribunaux administratifs ont élaboré une jurisprudence constante dans le sens d'une meilleure protection du littoral voulue par le législateur, au grand dam souvent des municipalités soucieuses de développer à tout prix l'urbanisation de leurs communes. Certains élus locaux n'ont eu de cesse, depuis plusieurs années, de faire pression pour assouplir la loi Littoral. Dernière tentative en date : en septembre dernier, un amendement dans ce sens déposé par un sénateur UMP a été repoussé de justesse. Il y a fort à parier, aujourd'hui, que les auteurs de telles tentatives vont freiner leur ardeur et se faire discrets...
Il reste maintenant à réparer les dégâts. La volonté de tous, ici, est déterminée pour que les vacanciers retrouvent dans quelques semaines le visage de la Côte de Beauté qui leur est familier.