Sommaire du journal N°130 - Juin/Juillet 2014

Chers lecteurs,

Petits règlements de compte entre amis... Il a fallu pas moins de huit heures pour aboutir à l’élection des vice-présidents de la CARA, la communauté d’agglomération Royan Atlantique, et pour finir avec l’éviction du député-maire de Royan, Didier Quentin ! Et pour bien insister sur le rejet de celui-ci, les élus communautaires ont élu son opposante socialiste Régine Joly, pourtant largement battue lors des élections royanaises. Il est vrai aussi que celle-ci est vice-présidente de la Région Poitou-Charentes, ce qui constitue un relais appréciable dans la pêche aux subventions régionales...

Notons que le maire de La Tremblade, Jean-Pierre Tallieu, a été réélu dans un fauteuil à la présidence de la CARA.

Cela dit, ce numéro de notre journal est largement consacré, comme c’est la tradition, aux interviews des maires élus ou réélus de la Côte de Beauté. Peu de changements dans les gouvernances si ce n’est aux Mathes où Robert Jono, battu de peu par Philippe Gadreau, mais toutefois élu municipal a décidé de ne pas siéger au conseil.

Partout, l’heure est aux économies. «Nous allons devoir faires des économies, dit Dominique Decourt, le maire de Meschers, et réduire les charges de fonctionnement.» Jean-Marc Bouffard, maire de Saint-Georges, a déjà commencé. Il va continuer à ne remplacer aucun départ à la retraite. De 176 emplois à la mairie en 2012, il est passé à 167 l’an dernier et il prévoit de passer à 156 cette année. Il veillera aussi que «chacun travaille 35 heures effectives». Didier Quentin, qui ne va pas augmenter les impôts locaux à Royan, note que «avant toute chose, il faut une prise de conscience de la difficulté du temps». A Vaux, Danièle Carrère, la seule femme maire de la Côte de Beauté, va planifier sur six ans les demandes de la population en définissant les priorités. A Saint-Palais, Claude Baudin a décidé de ne pas augmenter les impôts et dans le même temps de ne pas emprunter, ce qui va limiter les investissements. Philippe Gadreau, aux Mathes, lui, veut recourir à l’emprunt selon les possibilités de la commune plutôt que vendre le patrimoine de la commune pour financer les travaux comme l’a fait son prédécesseur.

En bref, dans toutes les communes, les maires ont pour priorité une gestion plus rigoureuse. Les projets grandioses et coûteux, c’est apparemment fini pour les six ans à venir. Certains s’en réjouissent, d’autres le regrettent sachant que les collectivités représentent 70 % de l’investissement public, soit plus de 40 milliards d’euros. Ces dépenses d’investissements ont déjà baissé de 6 % l’an dernier, et elles pourraient baisser de 20 à 40 % dans les trois années à venir. En cause, les dotations de l’Etat qui vont diminuer de 10 milliards d’ici trois ans mais aussi les dépenses de fonctionnement des collectivités que la Cour des comptes a stigmatisées l’an dernier, au premier rang desquelles les dépenses de personnel qui ont explosé dans de nombreuses collectivités, ces dernières années.

A la lumière de ces chiffres, la seule solution semblerait, pour ne pas réduire l’investissement, source d’emplois, de réduire les dépenses de fonctionnement, destruction d’emplois. Pour résoudre cette quadrature du cercle, il faut du doigté !

Claude Fouchier

 

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